Ce mardi, le président de la région Nouvelle-Aquitaine visitait l’entreprise spécialisée dans les batteries rechargeables.
À questions qui fusent, réponses limpides. Devant tant de savoir-faire au service de secteurs d’activité aussi diversifiés, Alain Rousset n’est pas du genre à feindre son intérêt. Particulièrement branché innovations technologiques, le président de la nouvelle grande région semblait plus que jamais dans son élément, ce mardi après-midi à Nersac, à l’occasion de la visite des locaux d’ Arts Energy.
Spécialisée dans la fabrication de batteries rechargeables, la société aux 30 millions de chiffres d’affaires annuels s’est récemment démarquée de la concurrence en poursuivant l’effort de guerre en dépit de la crise sanitaire. « Trois jours après notre fermeture, le 16 mars (date du début du confinement, NDLR), la société Air Liquide nous a sollicités pour continuer à produire les batteries de leur respirateur artificiel », rembobine le président de l’entreprise charentaise Frédéric Dittmar.
Arts Energy a multiplié sa force productive par deux, pour mieux faire face à l’explosion de la demande.
Conséquence : Arts Energy a multiplié sa force productive par deux, pour mieux faire face à l’explosion de la demande. « Ce qui était loin d’être évident, dans un contexte où il était encore difficile de faire respecter les mesures sanitaires. » Mais la boîte nersacaise l’a fait. Comme elle a su s’adapter à de nouveaux marchés pour enrayer sa perte de vitesse. « À la base, nous étions spécialisés dans la production de batteries d’éclairage de sécurité », type issue de secours. « Sur ce segment, la demande a fortement baissé, ce qui nous a entraînés à nous diversifier. » Et pas qu’un peu.
Accumulateur lithium-ion de robot tondeuse ou de sécateur électrique, batteries nickel-cadium destinées à la domotique, ou nickel-hydrure métallique pour chaudière ou chauffe-eau… Depuis six mois, l’entreprise aux 200 salariés a redéployé ses forces « dans le secteur de la batterie haute performance destinée aux professionnels ou industriels », comme l’explique Frédéric Dittmar. Forte d’une production annuelle de 11 millions de batteries, Arts Energy a tapé dans l’œil de la nouvelle grande région et de son président pour d’autres bonnes raisons. « La numérisation de nos ‘‘process”, notamment. » Peu à peu, le site de production nersacais glisse vers le zéro papier au profit de la digitalisation. Autre credo avant-gardiste : l’IdO. Entendez par là l’Internet des objets : « Cela nous permet d’agir de manière proactive, expose Frédéric Dittmar. On décèle les éventuels défauts de nos batteries en amont » via une ribambelle de capteurs, de logiciels, débouchant sur une révolution de la relation clients en termes de réactivité, d’individualisation de la demande.
Peu à peu, le site de production nersacais glisse vers le zéro papier au profit de la digitalisation.
De quoi permettre à Arts Energy de répondre au cahier des charges du programme régional « Usine du futur », destiné à favoriser le rebond d’entreprises innovantes au sortir de la crise sanitaire. Subvention, facilité d’emprunt, doublées de perspectives florissantes. Arts Energy possède une jolie batterie d’atouts pour assurer sa pérennité.
Le président d’ Arts Energy Frédéric Dittmar (à g. ), aux côtés de celui de la région Alain Rousset. © Crédit photo : G. L.